
« C’est ma consolation dans ma misère, car ta promesse me rend la vie. » (Psaume 119:50)
Le terme misère a plusieurs significations qui se rejoignent pour traduire une situation de détresse : grand dénuement, malheur, souffrance, ennui, tristesse mais aussi petitesse « un salaire de misère ». Il est souvent utilisé pour décrire un état extrême de pauvreté mais a aussi une connotation péjorative, liée à un sentiment d’exclusion sociale.
Étymologiquement : Ce mot vient du latin miseria «malheur, adversité, souci, peine» dérivé de miser «misérable, malheureux».
Dans la Bible, le récit de Job est une réflexion sur le sens de la misère humaine. Même si ce livre pourrait sembler exprimer un niveau extrême et unique, dans la réalité, personne n’échappe à la « misère, » qu’elle se présente sous une forme ou sous une autre avec des degrés différents.
Le riche comme le pauvre, l’homme illustre comme l’inconnu, le savant comme l’ignorant, l’homme de bien comme celui qui médite de mauvais desseins, chacun connaît sa propre misère. « Le cœur connaît ses propres chagrins ». (Proverbes 14:10)
Dans le texte de notre méditation nous avons deux mots forts « misère et consolation ». « Ma consolation » en opposition avec « ma misère ».
Il en était ainsi pour le roi David que l’on peut considérer comme le symbole du croyant.
En est-il de même pour vous ?
I – Consolation promise à l’enfant de Dieu
Au sein de l’épreuve, seul un croyant véritable peut parler de « consolation ». Pour la réaliser et la vivre, j’aimerai vous encourager à réfléchir aux points qui suivent. A retenir que la consolation du monde n’a rien à voir avec la consolation que Dieu nous accorde. Alors, quelles sont donc les caractéristiques de cette consolation ?
- – Elle n’a aucun point commun avec les piètres consolations des non-chrétiens; elle vient tout droit de la Parole de Dieu, dont la véracité n’est plus à prouver « C’est ma consolation ».
- – Elle ne reste ni inconnaissable, ni mystérieuse. David connaissait sa consolation aussi bien que sa tribulation. Ce n’était pas le cas d’Agar qui ne discernait pas le puits auprès duquel elle se trouvait.
« Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau; elle alla remplir d’eau l’outre, et donna à boire à l’enfant. » (Genèse 21.19)
- – Cette consolation est à portée de main. Elle n’est ni lointaine, ni étrangère ; elle est présente presque tangible.
- – Elle fait l’objet d’une requête, déjà accordée. C’est la prière intense en vue d’une grâce déjà reçue.
II – Double aspect de cette consolation. « Ta parole me rend la vie ».
- – Aspect extérieur
- La parole de Dieu est riche en promesse qui sont pour nous une source de réconfort.
« Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance » (Romains 15.4)
- La Parole de Dieu et tous les témoignages qu’elle comporte de la bonté de l’Éternel demeure la base solide de notre foi.
« Tu tiens mes paupières en éveil; Et, dans mon trouble, je ne puis parler. 6Je pense aux jours anciens, Aux années d’autrefois. 7Je pense à mes cantiques pendant la nuit, Je fais des réflexions au dedans de mon cœur, Et mon esprit médite. 8Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours? Ne sera-t-il plus favorable? 9Sa bonté est-elle à jamais épuisée? Sa parole est-elle anéantie pour l’éternité? 10Dieu a-t-il oublié d’avoir compassion? A-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde? » (Psaume 77.5–10)
- La Toute-Puissance de Dieu est notre force.
« parce que la parole du roi est puissante; et qui lui dira: Que fais-tu? » (Ecclésiaste 8.4)
- – Aspect intérieur – « Ta parole me rend la vie ».
Les expériences du passé ont affermi le Chrétien dans la certitude de la foi à la parole de Dieu qui lui a permis de passer :
- de la mort à la vie « Oui, tu as délivré mon âme de la mort, Mes yeux des larmes, Mes pieds de la chute.» (Psaume 116.8)
- de l’inertie à l’énergie
- du niveau inférieur au niveau supérieur. « Avant d’avoir été humilié, je m’égarais; Maintenant j’observe ta parole. » (Psaume 119.67)
En toutes choses, la Parole de Dieu a été pour David une source de réconfort. Au jour de l’épreuve, il ressent profondément l’influence de la Parole et :
- Son esprit se détourne des choses du monde.
- Sa vie de prière augmente d’intensité.
- Son esprit se sensibilise aux choses spirituelles.
- Sa foi s’approfondit.
Si l’action de la Parole est telle que nous venons de la décrire, il ne nous est pas difficile de croire qu’elle poursuivra et achèvera son œuvre merveilleuse et nous délivrera complètement de la détresse.
III – Consolation précieuse dans des cas particuliers
« Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, Puisque tu m’as donné l’espérance! 50C’est ma consolation dans ma misère, Car ta promesse me rend la vie. 51Des orgueilleux me chargent de railleries; Je ne m’écarte point de ta loi. 52Je pense à tes jugements d’autrefois, ô Éternel! Et je me console. 53Une colère ardente me saisit à la vue des méchants Qui abandonnent ta loi. 54Tes statuts sont le sujet de mes cantiques, Dans la maison où je suis étranger. 55La nuit je me rappelle ton nom, ô Éternel! Et je garde ta loi. » (Psaume 119.49–55)
- Espoir différé (v. 49); « Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, puisque tu m’as donné l’espérance ». Une simple parole de réconfort permet de continuer à attendre un exaucement.
- Consolation face à l’Épreuve (v. 50). C’est à l’heure de l’épreuve que l’on a besoin de consolation et d’un véritable réconfort.
- Consolation face au Mépris – « Des orgueilleux me chargent de railleries » (v. 51). La moquerie est sans effet sur ceux qui sont éveillés aux réalités spirituelles.
- Consolation face au péché des méchants qui nous entourent – « Une colère ardente me saisit à la vue des méchants ». (v. 53). Quand le mal abonde, la grâce surabonde.
- Consolation dans toutes les situations – La Bible contient des paroles et un psaume valable pour chaque circonstance de la vie. (v. 54).
Consolation dans les ténèbres – « La nuit ». (v. 55), Aucune lumière ne luit dans l’obscurité avec plus d’intensité que la Parole de Dieu qui éclaire et qui vivifie.
Pasteur Emmanuel INSINGA