« Après cela, il y eut une fête des Juifs et Jésus monta à Jérusalem. 2Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu : Béthesda, et qui a cinq portiques. 3Sous ces portiques était couchée une multitude de malades, d’aveugles, de boiteux, d’estropiés, [de paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ; 4car un ange descendait périodiquement dans la piscine et agitait l’eau, et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée, était guéri, quelle qu’ait été sa maladie]. 5Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. 6Jésus le vit couché, et sachant qu’il était déjà là depuis longtemps, lui dit : Veux-tu retrouver la santé ? 7Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. 8Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit et marche. 9Aussitôt, cet homme retrouva la santé ; il prit son lit et se mit à marcher. 10C’était le sabbat ce jour-là. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C’est le sabbat ; il ne t’est pas permis de porter ton lit ! 11Il leur répondit : Celui qui m’a rendu la santé m’a dit : Prends ton lit et marche. 12Ils lui demandèrent : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends et marche ? 13Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus avait disparu dans la foule qui était à cet endroit. 14Après cela, Jésus le trouva dans le temple et lui dit : Voici : tu as retrouvé la santé, ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » (Jean 5.1–14)
Le récit de l’évangile de Jean est très précis et il nous permet de visualiser les faits : Dans l’histoire nous sommes dans un temps de fête et de réjouissance pour la ville de Jérusalem. Le peuple est heureux et c’est l’occasion de retrouver les membres de la famille, les amis et de partager un bon repas et vivre des moments agréables.
- Cependant, dans la même ville, en même temps, il y a une catégorie de personnes qui ne profite pas de ces moments festifs,
- Ils sont couchés sous des portiques et leur nombre est important, leurs maladies sont diverses et nombreuses,
- Les recours à la médecine sont inutiles car elle est impuissante. Encore aujourd’hui dans bien des domaines, malgré les avancées et les découvertes, la médecine demeure impuissante face à certaines pathologies.
« 3Sous ces portiques était couchée une multitude de malades, d’aveugles, de boiteux, d’estropiés, [de paralytiques, »…
Si cette piscine existait encore aujourd’hui, je suis certain qu’il y aurait foule. Pour le pays qui possèderait une telle ressource, ce serait le jackpot. Un lieu de pèlerinage, un lieu de renommée mondiale….
Parmi tous ces malades, il y en a un qui fait preuve de grande « patience ? ou qui n’a pas d’autres solutions qu’espérer un jour pouvoir se lancer en premier et finalement quitter ce lieu de souffrance » après 38 ans.
Jésus est dans la ville et son cœur est pour ceux qui souffrent, pour ceux qui sont délaissés, pour ceux et celles qui sont écartés et évincés de la joie par la vie…
Le texte nous dit que Jésus va vers cet homme et il le trouve ainsi :
- 6Jésus le vit couché, (on pourrait dire terrassé…)
- et sachant qu’il était déjà là depuis longtemps, (La peine des hommes, leurs souffrances et leurs maux, ne sont pas loin des yeux et du cœur de Dieu. Il est toujours prêt à leur accorder son secours).
- lui dit : Veux-tu retrouver la santé ? (Oseriez-vous demander à une personne assoiffée qui vient de marcher pendant des heures sous le soleil, veux-tu un verre d’eau ?)
Cette question pourrait nous sembler inopportune et presque déplacée, puisque Jésus connaissait la situation de cet homme.
J’aimerais vous dire que Jésus connait exactement la situation de chacun d’entre nous, mais il connait aussi notre cœur, nos sentiments, et il ne violera jamais notre volonté.
La question posée est bien : Veux-tu… ? Vous pouvez passer même plus de 38 ans dans l’attente mais il faut savoir saisir le passage du Seigneur.
Continuons notre méditation :
« 7Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
En réalité cet homme souffrait depuis 38 ans sur plusieurs plans :
- Physique: il ne pouvait ni se lever ni marcher
- Social: il était dépendant de la charité
- Moral: il avait été abandonné à son sort et il était obligé de se débrouiller tout seul.
- Spirituel: où en était cet homme, dans quel état était son âme ?
A la parole de Jésus, au contact de Christ, cet homme a fait un choix…
Il a fait un acte de foi…
« 8Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit et marche. 9Aussitôt, cet homme retrouva la santé ; il prit son lit et se mit à marcher. »
La foi est donnée par Dieu à tous les hommes, mais tous ne l’exercent pas…
« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ. » (Romains 10.17)
L’homme a mis sa foi dans les paroles de Jésus :
– Une parole qui va droit au cœur
– Une parole qui invite à un choix et donc à une décision
– Une parole qui implique un acte spirituel mais aussi un acte physique
Décider de dire Oui à Jésus c’est un choix, et ce choix produit forcement un effet qui se décline par : Faire la Paix avec Dieu,
- En reconnaissant nos péchés et en allant à Lui avec un cœur repentant,
- Ce choix doit être libre et personnel, sans conditions à la clef car Dieu n’est pas là pour nous proposer une marchandise mais il est prêt à nous donner la vie Eternelle, le pardon, la grâce et la bénédiction,
- Cette décision de vie nous conduit dans une démarche de foi avec laquelle nous pouvons nous attendre à la guérison, la délivrance et le secours dans tous nos besoins.
Ce choix se doit dans la continuité :
« 14Après cela, Jésus le trouva dans le temple et lui dit : Voici : tu as retrouvé la santé, ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. »