«Voici donc ce que je dis et ce que j’atteste dans le Seigneur : c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leur intelligence. 18Ils ont la pensée obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux et de l’endurcissement de leur cœur. 19Ils ont perdu tout sens moral, ils se sont livrés au dérèglement, pour commettre toute espèce d’impureté jointe à la cupidité. 20Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris (à connaître) le Christ, 21si du moins vous avez entendu parler de lui, et si vous avez été instruits en lui, conformément à la vérité qui est en Jésus : c’est-à-dire vous dépouiller, 22à cause de votre conduite passée, de la vieille nature qui se corrompt par les convoitises trompeuses, 23être renouvelés par l’Esprit dans votre intelligence, 24et revêtir la nature nouvelle, créée selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Éphésiens 4.17–24)
Si le dictionnaire défini le mot corrompre par : pervertir ce qui était pur, juste, honnête l’apôtre Paul à son tour défini la corruption « spirituelle » par les éléments suivants :
- La vanité de l’intelligence (Satisfaction de soi-même, sentiment d’orgueil)
- La pensée obscurcie (Rendre un lieu obscur, moins clair, sombre, assombrir)
- L’ignorance sur la vie de Dieu
- L’endurcissement du cœur
- La perte du bon sens moral qui produit dérèglement, impureté et cupidité.
Comme les symptômes permettent de définir la maladie, il en est de même pour ce qui concerne la vie spirituelle.
Si nous devions imager cette description nous pourrions choisir un fruit pourri qui ne donne pas envie d’être touché et encore moins mangé : Si pour certains, la présence d’un ver dans un fruit est considérée comme un apport en protéines, pour d’autres ce même ver représente un intrus qui produit une perte de valeur et d’attractivité.
Le mot rompre exprime le sens suivant : mettre un terme à…, casser …, abolir …,
En réalité Paul affirme la nécessité de rompre avec la vie charnelle mais aussi les comportements de cette vie. Cette rupture se manifeste par :
- Une marche à contre-courant qui oppose la vérité qui est en Jésus à la vanité.
- Une pensée éclairée en opposition à l’obscur-tionnisme. « vous avez entendu parlé de lui … conformément à la vérité qui est en Jésus »
- Une connaissance de la Parole de Dieu qui s’oppose à l’ignorance « vous avez été instruits en lui, conformément à la vérité ».
- Une vie avec un cœur pur « c’est-à-dire … dépouiller »
- Un sens moral et spirituel « renouvelés par l’Esprit dans votre intelligence, … la nature nouvelle, … une justice et une sainteté que produit la vérité.
Un tel changement pourrait être jugé d’incroyablement audacieux voire même impossible, et ce serait certainement le cas si nous devions compter sur nos forces et nos capacités. Mais Dieu, dans son infinie bonté, nous assure de son secours et Sa présence à nos côtés.
Pour autant, il serait erroné de croire qu’une attente passive permette d’atteindre quelconque objectif.
Un jour une personne m’a dit « n’attends pas que Dieu fasse ce qu’Il attend que tu fasses » et cela trouve une pleine confirmation dans les paroles de l’apôtre Paul qui nous indique la marche à suivre pour vivre et grandir en Jésus-Christ «20Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris (à connaître) le Christ, 21si du moins vous avez entendu parler de lui, et si vous avez été instruits en lui, conformément à la vérité qui est en Jésus : c’est-à-dire vous dépouiller,… »
- Apprendre à connaitre, vivre et grandir pour développer une véritable relation avec le Maitre.
- Accepter de se laisser instruire, car se contenter d’avoir entendu parler de Jésus ne permet que de rester superficiel et orgueilleux. Mais à l’image de l’argile entre les mains du potier, celui qui accepte de se laisser former jusqu’au bout, devient un ouvrage utile.
- « Conformément à la vérité qui est en Jésus : c’est-à-dire nous dépouiller, » Très clairement, quand Christ illumine le cœur de l’homme, ce dernier est invité à se défaire de ce qui n’est pas conforme à la Vérité. La cohabitation entre l’ancienne et la nouvelle créature n’est pas envisageable. Pour ne pas se corrompre, il faut rompre avec « la vieille nature qui se corrompt par les convoitises trompeuses… »
ATTENTION : nous avons parlé de la décision personnelle, mais n’oublions pas de garder bien en évidence que sans la grâce de Dieu le Père, qui nous est accordée par le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ, et l’œuvre du Saint-Esprit, tous nos efforts seraient vains. Tout changement, qui repose sur la seule volonté humaine est voué à l’échec.
« Pour vivre Christ, il faut 23être renouvelés par l’Esprit dans votre intelligence, 24et revêtir la nature nouvelle, créée selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.»
Seule une véritable repentance et une totale soumission à Dieu permettent d’avancer sur le chemin de la sanctification et répondre aux critères fixés par Dieu Lui-même.
« Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel ; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi. » (Lévitique 20.26)
Pasteur Emmanuel INSINGA