« Il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, Il leur donna le blé du ciel. 25Chacun eut à manger du pain des grands, Il leur envoya de la nourriture à satiété. » (Psaume 78.24–25)
Si nous posions la question suivante à nos enfants « où pouvons-nous nous procurer du pain ? » très certainement la réponse serait : « au magasin ! » C’est ainsi que la vie moderne nous a habitué à nous procurer ce dont nous avons besoin pour subvenir à notre alimentation, forgeant ainsi un mode de vie et une vision bien distante de celle des générations qui nous ont précédé. C’est le progrès, diraient certains ; Et si on s’arrêtait un instant pour réfléchir ?
Les sources d’approvisionnements alimentaires et autres se multiplient pour répondre aux exigences de la population. Les jours et les heures d’ouverture tendent à devenir du 24h/24 et 7jours/7. Tout, à toute heure et à tout moment, de manière à faire disparaitre le sentiment de manquer de ressources.
Les Israélites voulaient du pain. Or, il n’y avait pas de boulangers ou de supermarchés dans le désert, ni même les ingrédients pour faire du pain. Comment imaginer une telle situation : un peuple nombreux qui marche pour atteindre un pays dans lequel coulent le lait et le miel, mais dans l’immédiat et pour le temps nécessaire à atteindre cette destination, comment faire ? Les stocks alimentaires qui avaient été réalisés au départ de l’Égypte étaient épuisés, et en tous cas impossible d’être amenés plus loin. Marcher l’estomac vide, ce n’est pas envisageable.
Face aux besoins, deux réactions possibles :
- Chercher auprès de Dieu,
- Se plaindre, en exprimant des doléances qui au premier abord semblent tout à fait recevables, mais qui en réalité manifestent un total manque de confiance en Dieu.
Ne faisons pas l’erreur de choisir la deuxième option car l’histoire prouve que les résultats furent catastrophiques.
Quand un besoin quelconque se présente à nous, soyons assurés que Dieu n’est pas pris au dépourvu mais en réalité, il met à l’épreuve notre confiance en Lui. Nous n’aimons pas manquer de quoi que ce soit, et encore moins de l’essentiel, mais notre dépendance à Dieu et à ses ressources nous permet de goûter au meilleur…
Dieu ouvrit alors les portes de ses greniers célestes et fit pleuvoir des quantités de manne.
Aucun commerce de ce monde n’aura jamais la possibilité de fournir à ses clients, même au prix fort, la qualité et la saveur de la manne. Les qualités nutritives de cette nourriture du ciel dépassent de loin les meilleurs blés que la terre puisse offrir. En effet, le peuple d’Israël eut ainsi quelque chose de meilleur que le pain, le blé du ciel.
Encore aujourd’hui, nous sommes invités à nous nourrir du pain du ciel « Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6.35)
En Christ, nous avons plus que l’essentiel, en effet nous goûtons le pain des grands. C’est ainsi que ce merveilleux met est qualifié au verset 25. Une nourriture réservée à ceux qui font partie du peuple saint, dont la réserve est inépuisable, « Il leur envoya de la nourriture à satiété. »
N’hésitons pas à faire connaitre nos besoins à Dieu et attendons-nous à gouter à ses réserves. En agissant ainsi, non seulement nous goûterons au pain des grands, mais nos enfants, à la question « où pouvons-nous nous procurer du pain ?» répondrons : « demandons à notre Père ! » (Matthieu 6.11).
Pasteur Emmanuel INSINGA