Combien de fois vous est-il déjà arrivé d’observer une colonie de fourmis en pleine activité autour de leur fourmilière ? Quelle incroyable armée qui sans relâche, travaille pour le bien de la colonie, tout en restant vigilantes aux éventuels intrus qui voudraient se servir dans leurs réserves. Quand elles sont attaquées, leur petite taille et leur petit poids ne les empêchent pas de se montrer redoutables au point de faire fuir l’assaillant. Dans notre sortie découverte, nous rencontrerons aussi d’autres formes de vie intéressantes.
Salomon, Agur et Lemuel, les trois auteurs du livre des proverbes, s’en inspirent pour nous enseigner la sagesse. Dieu, l’Auteur de l’univers, a inscrit dans la nature, des lois qui sont une source d’inspiration et de connaissance pour chacun de nous. Prenons notre bible et partons à la découverte :
«Il y a sur la terre quatre animaux petits, Et cependant des plus sages; 25Les fourmis, peuple sans force, Préparent en été leur nourriture; 26Les damans, peuple sans puissance, Placent leur demeure dans les rochers; 27Les sauterelles n’ont point de roi, Et elles sortent toutes par divisions; 28Le lézard saisit avec les mains, Et se trouve dans les palais des rois.» (Proverbes 30.24–28)
Les fourmis sont des insectes qui vivent en colonie. Elles font preuve d’organisation et d’attachement au travail. Souvent utilisées comme image de prévoyance et de discipline. L’été est la période de la plus grande activité car elles préparent leurs réserves. A ce titre le livre des proverbes nous renseigne : « Va vers la fourmi, paresseux; Considère ses voies, et deviens sage. 7Elle n’a ni chef, Ni inspecteur, ni maître; 8Elle prépare en été sa nourriture, Elle amasse pendant la moisson de quoi manger. » (Proverbes 6.6–8)
A l’image des fourmis, le peuple de Dieu se doit d’être actif et en ordre de marche pour le bien de tous. La paresse, sous toutes ses formes, ne devrait pas être pratiquée. « La paresse fait tomber dans l’assoupissement, Et l’âme nonchalante éprouve la faim. » (Proverbes 19.15)
N’oublions pas le conseil de l’apôtre Paul : « Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. » (Romains 12.11)
Les damans ; ce sont des petits craintifs vivants dans les roches. En effet, cet animal ne se creuse pas de terrier, mais habite les fentes des rochers. « Les montagnes élevées sont pour les boucs sauvages, Les rochers servent de retraite aux damans. » (Psaume 104.18)
Les damans vivent en petits groupes auxquels une sentinelle signale les dangers. D’ordinaire les damans ne sont visibles que le matin et le soir au moment où ils sortent pour se nourrir. Par ce petit animal, nous pouvons retenir deux principes importants :
- La vigilance: n’oublions pas que nous aussi nous courrons des dangers donc : «Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.» (1Pierre 5.8)
- Demeurer dans le Rocher: « Mais l’Éternel est ma retraite, Mon Dieu est le rocher de mon refuge. »(Psaume 94.22)
Les sauterelles dont la voracité est proverbiale. Les dévastations produites par les sauterelles sont un fléau digne de figurer parmi les plaies d’Égypte (la 8e, Ex 10.4). Les livres poétiques et prophétiques de la Bible abondent en descriptions quasi dramatiques de leur puissance de destruction et de l’incapacité de l’homme de leur résister.
Les peuples Orientaux les appellent : « les armées de Dieu », car elles sont capables de dévaster le pays. Elles marchent en ordre, comme un régiment. Le soir, Elles s’abattent sur la terre et forment, pour ainsi dire, leurs camps. Le matin, lorsque le soleil est déjà haut, elles s’élèvent et, si elles ne trouvent pas de nourriture, volent dans la direction du vent formant souvent un nuage si épais que le soleil ne peut le percer.
Si petites mais également si redoutables, les sauterelles nous enseignent : la persévérance et l’unité. Rien ne les arrête. Elles remplissent les fossés creusés pour leur barrer la route, éteignent par leur nombre les feux allumés contre elles.
Le prophète Joël les décrit ainsi : « 4A les voir, on dirait des chevaux et ils courent comme des cavaliers…. 7Ils s’élancent comme des guerriers, Ils escaladent les murs comme des gens de guerre; Chacun va son chemin, Sans s’écarter de sa route. 8Ils ne se pressent point les uns les autres, Chacun garde son rang; Ils se précipitent au travers des traits Sans arrêter leur marche. 9Ils se répandent dans la ville, Courent sur les murailles, Montent sur les maisons, Entrent par les fenêtres comme un voleur. 10Devant eux la terre tremble, Les cieux sont ébranlés, Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. 11L’Éternel fait entendre sa voix devant son armée; Car son camp est immense, Et l’exécuteur de sa parole est puissant; Car le jour de l’Éternel est grand, il est terrible: Qui pourra le soutenir?» (Joël 2.4,7–11)
Le lézard. Et oui ce petit animal que nous avons l’habitude de rencontrer dans le Sud. Dans la période chaude, nous le voyons sur les murs, les rochers, les terrains rocailleux. Il existe plusieurs variétés de lézard et en Palestine ceux-ci sont réputés pour leur docilité au point qu’il est facile de les capturer avec « les mains » sans difficultés.
Le sage Agur dira « Le lézard saisit avec les mains, Et qui se trouve dans les palais des rois. » (Proverbes 30 :28), une proie facile mais qui est capable d’aller ou beaucoup ne peuvent pas « les palais des rois ».
Quelle incroyable leçon ! ce petit animal si fragile et exposé à bien des dangers, semble jouir d’une providence particulière qui lui permet d’accéder à des lieux majestueux. Ce ne sont pas ses capacités exceptionnelles qui lui ouvrent de telles portes, car il n’est ni fort ni doté de carapace pour le protéger des dangers, et pourtant, il rentre dans « les palais des rois ». Tout cela doit nous amener à réfléchir quant au fait de ne pas compter sur nos propres capacités mais apprendre à nous confier en Dieu pour qu’il nous ouvre la bonne porte.
« Sage comme le lézard » qui nous enseigne l’humilité, pour ne jamais nous glorifier de nos succès, mais nous rappeler toujours de nos faiblesses, pour donner toujours toute la gloire à Dieu. L’apôtre Paul dira « Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous,… » et ce texte continue avec une affirmation qui veut balayer toute mauvaise interprétation : « … non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Corinthiens 15.10)
Dans le livre du prophète Jérémie nous lisons : « …Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Éternel! 6Il est comme un misérable dans le désert, Et il ne voit point arriver le bonheur; Il habite les lieux brûlés du désert, Une terre salée et sans habitants. 7Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, Et dont l’Éternel est l’espérance! » (Jérémie 17.5 -7)
Il apparait de manière bien claire que la malédiction et la bénédiction dépendent de l’attitude du cœur, qui peut choisir de se confier en lui-même et dans ses propres capacités où de confesser ses propres limites et se confier en Dieu et en son infinie bonté.
Si nous récapitulons, voici ce que nous pouvons apprendre de ces « petits mais costauds » :
- Être actif et non paresseux, œuvrer au service du corps de Christ
- Être vigilant et savoir se réfugier dans le Rocher « Christ »
- Être persévérant et cultiver l’unité
- Avoir de l’humilité
Faisons preuve de sagesse et proclamons nous aussi, « Je puis tout par celui qui me fortifie.» (Philippiens 4.13)
Pasteur Emmanuel INSINGA
*Ressources concernant les 4 espèces : Nouveau dictionnaire biblique – Pache, R. (1992). Éditions Emmaüs.